Genève : le Maroc prépare la 6ᵉ Conférence mondiale sur le travail des enfants
L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU-Genève, M. Omar Zniber, a présidé, mercredi au siège de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève, une réunion au profit des Organisations internationales, des ONG, des Etats membres et des partenaires sociaux au sujet des préparatifs de la 6e Conférence mondiale sur l'élimination du travail des enfants, prévue du 11 au 16 février au Maroc.
A cette occasion, M. Zniber a informé les participants des résultats des consultations régionales tripartites en prévision de cet événement qui se sont tenues dans les cinq régions de l’OIT (Afrique, Etats arabe, Asie et Pacifique, Europe et Asie centrale, et Amériques) durant les mois de septembre et octobre.
Ces réunions avaient pour objectifs notamment de renforcer l'engagement, d’identifier les spécificités de chaque région et d’aider à définir l'ordre du jour de la conférence. Parmi les thèmes d'intérêt issus des consultations, des priorités politiques ont été identifiées pour la 6e conférence.
Celles-ci incluent l'éducation et la formation, la protection sociale, le travail décent, la transition vers la formalité et le financement. Les discussions ont permis aussi de désigner trois secteurs prioritaires - l’agriculture, y compris les pêches, les mines et le travail domestique -, ainsi qu’une série de pires formes de travail des enfants, en l’occurrence le travail dangereux, le trafic d'êtres humains, les enfants associés à des forces et groupes armés et enfants membres de gangs, l’exploitation sexuelle commerciale des enfants (y compris en ligne), ainsi que le travail illicite (par exemple, la mendicité).
L’ambassadeur a également fait état des risques émergents, citant plus particulièrement le travail numérique et en ligne, les enfants déplacés (y compris ceux déplacés à l'intérieur de leur propre pays et les réfugiés), les conflits et situations humanitaires et les chocs liés au climat.
Concernant les attentes quant au document final de la 6e Conférence mondiale, M. Zniber a indiqué que toutes les régions insistent, soit explicitement ou implicitement, sur la mise en œuvre de l'Appel à l'action de Durban (2022), qui reste pertinent, en particulier dans les domaines de l'éducation, de la protection sociale, du travail décent pour les adultes et les jeunes, de l'agriculture et du financement.
Il faut désormais fixer des objectifs clairs, assurer la mise en œuvre et rendre des comptes, ont-ils souligné, notant que la responsabilité exige la transparence et un suivi rigoureux des progrès accomplis dans la réalisation des engagements.
D’autres attentes exprimées, a-t-il ajouté, ont trait au renouvellement de la volonté politique et de la coopération, en mettant l'accent sur la résolution des lacunes dans la mise en œuvre, ainsi qu’à l’intégration des questions émergentes depuis la 5e Conférence mondiale, ainsi que l’engagement d’une réflexion sur l'évolution du contexte de la coopération au développement.
Au cours de ce briefing, les Organisations internationales présentes, telles que la FAO, l’UNICEF et l’OIM, et plusieurs ONG actives dans le domaine de la défense des droits de l’enfant ont exprimé leur disposition à enrichir l’agenda et contribuer activement à la réussite de cet événement.