Talbi Alami : La souveraineté, clé du développement durable en Afrique

Talbi Alami : La souveraineté, clé du développement durable en Afrique

La consolidation de la souveraineté nationale constitue une condition essentielle pour le développement durable et la stabilité en Afrique, a affirmé, mercredi à Rabat, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.

Intervenant à l’ouverture de la 83e Session du Comité Exécutif de l’Union Parlementaire Africaine (UPA), qu’abrite le Parlement marocain sur deux jours, M. Talbi Alami a souligné que la consolidation de la souveraineté au service d’un développement durable en Afrique résume des problématiques majeures qui sont à l’origine de nombreux conflits, de l’instabilité et des souffrances humaines, notant que ces problématiques “hypothèquent fondamentalement le développement durable, rêve et ambition des peuples africains”.

Il a estimé, dans ce contexte, que “la souveraineté et l’intégrité territoriales des États, tout comme le principe de non-ingérence dans les affaires d’autrui, constituent un impératif politique et stratégique, véritable pierre angulaire du droit international”, relevant que “la souveraineté alimentaire, énergétique et pharmaceutique, de même que la sécurité spirituelle, n’en conservent pas moins une importance capitale dans le contexte international actuel”.

M. Talbi Alami a insisté sur le fait que la consolidation et le respect de la souveraineté nationale des États, garantis par tous, sont des prérequis pour la sécurité et la stabilité, eux-mêmes nécessaires au développement durable.

Il a également mis en garde contre “les conflits chroniques, internes et transfrontaliers qui rongent le corps africain, freinent le développement, anéantissent l’investissement et engendrent des tragédies humaines, de même que des vagues de migration, d’asile et de déplacement”.

“La responsabilité, le respect des engagements et des accords internationaux, l’éthique politique ainsi que les principes de bon voisinage imposent une vigilance constante quant au respect de la souveraineté des États”, a insisté le président de la Chambre des représentants.

Et d’ajouter qu’aucun État ne saurait tolérer une violation de sa propre souveraineté, tout en s’interrogeant “comment pourrait-il donc se permettre de compromettre celle d’autres nations?”.

Abordant les travaux du Comité exécutif de l’UPA, M. Talbi Alami a affirmé que, bien que ces réunions soient d’ordre institutionnel, elles ne sont pas moins dénuées d’importance politique et de dimensions qui transcendent le cadre purement organisationnel, pour englober les activités de l’Union durant l’intersession et mûrir le consensus autour des axes qui  constitueront l’objet des débats lors de la prochaine Conférence.

Il a estimé que l’Afrique a besoin, parmi les sujets à examiner lors de cette conférence, de projets structurants et transfrontaliers pour en faire des ponts de communication et de coopération ainsi que des espaces de prospérité partagée.

Dans ce cadre, M. Talbi Alami a rappelé les initiatives lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur du développement africain transfrontalier et tourné vers l’avenir. Il s’agit du Processus des États Africains de l’Atlantique, de l’Initiative visant à permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’Océan Atlantique, ainsi que du projet de gazoduc Nigeria-Maroc qui bénéficiera à treize pays africains et s’inscrit dans la quête de la sécurité énergétique en Afrique, a-t-il expliqué.

Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la Vision Royale pour une Afrique prospère et un partenariat Sud-Sud, a-t-il précisé.

L’UPA, organisation parlementaire continentale fondée à Abidjan le 13 février 1976, regroupe actuellement 41 parlements nationaux et constitue un forum de dialogue et de coopération entre les parlements africains.

L’UPA vise à renforcer l’action parlementaire africaine commune, à servir les causes de la paix, de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement durable, tout en favorisant la communication entre les parlementaires africains et leurs homologues des autres continents.

Le Comité exécutif, organe de l’UPA, est composé de trois membres par groupe national, élus par la conférence de l’Union pour une durée de deux ans. Il est chargé de suivre l’exécution des décisions et recommandations de la conférence, d’adopter le programme de travail, d’approuver le budget et de renforcer les relations avec les organisations régionales et internationales.



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