Le Maroc, sous l’impulsion royale, trace sa voie en matière de gouvernance de l’IA

Sous l’impulsion de la Vision Royale, le Maroc s’impose comme un acteur stratégique et précurseur dans la gouvernance internationale de l’intelligence artificielle (IA).
En alliant pragmatisme et ouverture, le Royaume a su naviguer entre grandes puissances, adoptant une posture proactive afin de garantir sa place dans cette nouvelle ère technologique.
C’est ce qu’a rappelé Omar Hilale, ambassadeur permanent du Maroc auprès des Nations Unies, lors des premières Assises Nationales de l’IA tenues à Salé.
Guidé par la Vision Royale d’une diplomatie agissante, anticipative et proactive, le Maroc s’est positionné précocement parmi les acteurs influents de la dynamique internationale en matière de gouvernance de l’Intelligence artificielle (IA), a affirmé mercredi à Salé, l’ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès des Nations Unies, Omar Hilale.
« C’est la raison pour laquelle le Maroc a opté pour le partenariat avec les États-Unis et, parallèlement, l’adhésion à l’initiative Chinoise, démontrant ainsi qu’il ne veut pas être laissé pour compte dans cette révolution technologique », a déclaré M. Hilale lors d’une table ronde sous le thème « Multilatéralisme ou course à l’IA : quelle gouvernance mondiale dans un monde fragmenté ? », tenue dans le cadre des premières Assises Nationales de l’IA (1-2 juillet).
Bien au contraire, a-t-il souligné, le Royaume aspire à être partie prenante dans tous les efforts internationaux, et avec tous les partenaires à la pointe de la technologie numérique et ce, loin de toute aliénation politique, avec l’objectif déclaré de faciliter les convergences, encourager la coopération Sud-Sud, ancrer la gouvernance de l’IA dans les objectifs de développement durable et œuvrer à l’accès démocratique aux outils, compétences et infrastructures de l’IA.
« Le Maroc est animé par la conviction profonde que cet accès n’est pas une question d’assistance technique, mais une exigence de justice, de partage de l’innovation et de solidarité.
En d’autres termes, en tant que souveraineté numérique », a-t-il insisté. L’ambassadeur a, à cet égard, rappelé qu’au sein de l’ONU, le Maroc a été le seul pays arabe et africain sollicité par les États-Unis pour présenter conjointement la première résolution des Nations Unies sur l’IA. Adoptée par consensus, cette résolution met l’IA au service du développement durable, a-t-il noté.
Le Maroc a initié et copréside avec les États-Unis le Groupe des Amis de l’ONU sur l’Intelligence Artificielle pour le développement durable, un cadre de réflexion « out of the box », d’échange, et de coopération, qui a l’avantage d’offrir à ses membres provenant des divers groupes régionaux, l’occasion d’examiner les sujets les plus problématiques et les derniers développements de l’IA.
De même, le Maroc participe activement aux négociations en cours pour la rédaction des Termes de Référence et Modalités pour le Panel Scientifique International Indépendant sur l’IA, et ceux du Dialogue Mondial sur la Gouvernance de l’IA, a enchainé M. Hilale.
Par ailleurs, le Royaume a récemment été sollicité par les pays d’Asie centrale pour les accompagner dans la rédaction et la négociation de leur première résolution sur le rôle de l’IA dans la création de nouvelles opportunités de développement durable dans cette région, laquelle résolution, conçue par le Maroc, est prévue pour adoption au début de ce mois de juillet, a-t-il dit.
Le diplomate a également relevé que le Maroc copréside, en 2025, le Forum de l’ECOSOC sur la Science, la Technologie et l’Innovation qui met un accent particulier sur le rôle transformateur de l’IA dans la réalisation des objectifs de développement durable, faisant remarquer que le Royaume préside actuellement la Coalition sur la Science, la Technologie et l’Innovation pour le développement de l’Afrique, qui vise la promotion du développement et de l’utilisation d’une IA éthique pour accélérer le progrès vers les agendas 2030 et 2063.
En outre, le Maroc compte présenter la première résolution reprenant les préoccupations et les attentes du continent africain de l’IA, ainsi que sa détermination à ne pas être laissé pour compte, a-t-il fait savoir, expliquant que cette initiative vise à être le prolongement de la Déclaration de Rabat, qui a couronné le Premier Forum de Haut Niveau sur l’IA en Afrique, en juin 2024, prônant une IA souveraine, éthique et adaptée aux priorités africaines.
« Cette ambition afro-internationale est un choix stratégique de notre pays dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire, impulsée par la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste », a relevé l’ambassadeur, faisant valoir que les Assises nationales constituent une occasion sans égal pour positionner le leadership numérique du Maroc à l’échelle continentale. Les objectifs de la Stratégie digitale « Maroc 2030 » et la mobilisation du Fonds de 11 milliards de dirhams contribuent à la concrétisation de cet objectif, a-t-il soutenu.
Les nombreuses actions du Maroc aux Nations Unies et la stratégie nationale qui sanctionnera ces Assises nationales plaçant le Royaume parmi les 4 pays africains à se doter d’une telle stratégie, sont autant d’atouts d’une haute importance qui vont permettre au Maroc de s’imposer en tant qu’acteur-pont et un contributeur engagé en faveur de la gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle, a-t-il ajouté.
Fort de cette ambition, le Maroc a une chance de s’imposer comme une puissance régionale africaine en matière de l’IA et ce, en tirant profit de son capital humain, de ses atouts structurels en centres de données, de recherche et d’innovation, établis par les universités marocaines, tels le AI Movement de l’UM6P ou celui prévu à Dakhla, outre le premier hub technologique régional qui sera établi en coopération avec le PNUD, au profit des pays arabes et africains, a-t-il fait observer. « Ce rayonnement technologique national portera haut le leadership marocain au niveau du continent africain.
Bien plus, il pourra conforter, voire légitimer toute ambition du Royaume pour abriter le Sommet pour l’Action sur l’IA en 2027, après la première édition tenue à Paris en février 2025, et celle prévue à New Delhi en 2026 », a-t-il affirmé.