Logidoo étend son réseau continental avec l’acquisition de Kamtar en Côte d’Ivoire
L’entreprise panafricaine Logidoo a annoncé en septembre 2025 l’acquisition de la start-up ivoirienne Kamtar, spécialisée dans le transport routier. Cette opération illustre la volonté du groupe de consolider les liaisons entre l’Afrique du Nord et de l’Ouest dans un contexte de recomposition des flux logistiques africains.
Fondée en 2019, Logidoo s’est développée sur un modèle dit « hybride », combinant plateformes numériques et infrastructures physiques pour assurer la fluidité des échanges commerciaux. L’intégration de Kamtar, présente depuis plus d’une décennie en Côte d’Ivoire, marque une étape décisive dans la structuration de ce réseau. Kamtar s’était imposée comme un acteur reconnu auprès des grandes entreprises régionales, notamment dans l’agroalimentaire, le BTP et la logistique industrielle.
Selon Tamsir Ousmane Traoré, fondateur et directeur général de Logidoo, cette acquisition vise à « renforcer les corridors entre le Maroc et la Côte d’Ivoire » et à « proposer des solutions logistiques plus intégrées et adaptées aux besoins des opérateurs régionaux ».
Au-delà de la croissance externe, l’opération traduit une dynamique plus large : celle de la constitution de hubs logistiques régionaux soutenant l’intégration économique africaine. Logidoo dispose déjà d’une présence active au Sénégal, au Maroc, en Côte d’Ivoire et en Tunisie, et projette d’étendre son maillage vers d’autres zones stratégiques du continent. Avec plus de 200 000 opérations réalisées et 600 clients, l’entreprise ambitionne de se positionner comme un acteur pivot dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). En rationalisant les flux entre ports, entrepôts et marchés intérieurs, Logidoo s’inscrit dans une logique de connectivité continentale fondée sur la technologie, la transparence et la maîtrise des coûts logistiques.
L’acquisition de Kamtar ne relève ainsi pas seulement d’une logique d’expansion, mais d’une stratégie d’alignement sur les nouveaux corridors économiques africains — du Maghreb à l’Afrique de l’Ouest — destinés à redéfinir les chaînes d’approvisionnement régionales dans les prochaines années.
