Sécurité routière : la mortalité sur autoroute a chuté de 50 % entre 2015 et 2024

Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a annoncé, mardi à la Chambre des représentants, que le taux de mortalité enregistré sur le réseau national des autoroutes s’est inscrit en baisse de 50% sur la période 2015-2024.
Présentant un exposé devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable, le ministre a souligné que cet indicateur, considéré comme le plus important et révélateur de la sécurité autoroutière, a connu « une amélioration tangible », passant de 3,42 à 1,71 décès pour 100 millions de kilomètres parcourus, soit une baisse annuelle moyenne de 7,41%.
Parallèlement, le ministre a relevé que le trafic annuel a enregistré une progression sensible, passant de 6,95 à 10,10 milliards de kilomètres-véhicule, soit un taux de croissance moyen de 4,25% par an.
Baraka a souligné que cette « évolution positive » des indicateurs de sécurité routière « n’est pas le fruit du hasard », mais résulte « d’une stratégie mûrement réfléchie de gestion de la sécurité du trafic autoroutier, inscrite parmi les priorités absolues de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) ».
Par ailleurs, le ministre a précisé que cette politique est présente à chaque étape, de la conception des projets jusqu’à leur réalisation, et sous-tend tout projet visant à développer ou à moderniser les services offerts aux usagers du réseau autoroutier ».
Dans la même veine, Baraka a présenté le plan AGIR pour la sécurité autoroutière, lancé en 2018 par l’ADM dans le droit fil de la Stratégie nationale de sécurité routière, reposant sur cinq mesures destinées à réduire l’insécurité routière.
Il a, en outre, précisé que ces mesures concernent l’investissement dans les infrastructures, l’intégration de technologies de pointe, le développement des compétences et la modernisation des métiers, la coopération et la coordination avec l’ensemble des intervenants sur le réseau autoroutier, ainsi que le renforcement de la communication avec les usagers de l’autoroute.
De même, Baraka a indiqué que le ministère fait de l’entretien du réseau routier une priorité majeure, mobilisant quelque 3 milliards de dirhams par an, soit près de 46% du budget dédié au secteur, afin de préserver le patrimoine national des routes existantes.
Le ministre a précisé que l’entretien périodique couvre chaque année quelque 2.000 km et une cinquantaine d’ouvrages d’art, englobant également le renforcement, le revêtement et l’élargissement des routes, ainsi que la remise en état des tronçons endommagés par les inondations et l’entretien courant, autant de mesures destinées à réduire les accidents sur les routes classées.
S’agissant des voies express, le ministre a fait état d’une impulsion décisive donnée aux projets en cours, soulignant que le réseau national des routes express s’étend désormais sur près de 2.177 km.
Les mesures gouvernementales visant à réduire les accidents de la route intègrent la dimension sécurité à toutes les étapes des projets routiers, depuis la conception des routes jusqu’aux phases de travaux et d’exploitation, a-t-il précisé.
Baraka a ajouté que, conformément aux Hautes Instructions Royales, le gouvernement accorde une attention particulière au développement du réseau routier en milieu rural, le considérant comme un levier essentiel pour améliorer les conditions de vie des populations et renforcer la cohésion sociale et territoriale.